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vendredi 1 juillet 2011

La grande traversée

À la question "Alors, c’est comment Las Vegas ?", on a tendance à répondre "C’est grand".
Difficile d’élaborer à partir de là tant les mots peinent à retranscrire l’impression de démesure qu’on peut avoir en parcourant le Strip. Alors, comme il paraît qu’une image vaut mieux qu’un long discours, voici une photo de la vue sa chambre, au 22ème étage du Flamingo, que Phix a prise :
 
Ce que j’ai entouré en rouge, c’est le Jockey Club, un petit hôtel coincé entre le Cosmopolitan et le Bellagio. Quand je dis petit, j’entends que c’est seulement un hôtel de dix étages. Vous avez bien lu. Dix étages. Ce petit édifice perdu au milieu des gratte-ciels fait plus de 30 mètres de haut…
Autre exemple.
Là-bas, lorsque le petit bonhomme des feux de circulation s’allume pour indiquer aux piétons qu’ils peuvent traverser, il cède rapidement la place à un compte à rebours qui indique combien de temps il vous reste pour rejoindre le trottoir d’en face sans risque. Sur le Strip, le petit bonhomme disparaît immédiatement pour afficher 40 secondes. Avec en tête les proportions des routes européennes, on se dit que 40 secondes, c’est largement suffisant pour traverser une rue. Eh bien, comme Anne-Cath a eu la bonne idée de proposer de filmer l’expérience, voilà à quoi ça ressemble :
 
Prochain et dernier rendez-vous : Les photos de nuit que Phix a prises pendant mon dernier tournoi au O’Shea’s.
Coming soon !

mercredi 29 juin 2011

Retour au bercail

Bon. Rentré depuis près de deux semaines, il est plus que temps de vous raconter ma dernière journée. Comme d’habitude, réveil aux aurores et je décide de glander devant la tv en attendant l’heure de mon tournoi du matin au Harrah’s.
J’en profite pour immortaliser mon dernier lever de soleil à Las Vegas. Voilà à quoi ça ressemble :
 
Arrivé au Harrah’s, je m’inscris au tournoi en même temps qu’un couple d’américains avec lequel j’ai déjà joué plusieurs fois ici et au O’Shea’s. La dame me reconnaît et me gratifie d’un ̎"Nice to see you ! You’re German, right ?"̎… On s’installe à notre table en discutant de tout et de rien et la partie commence. En à peine une quinzaine de mains, ma camarade est devenue la terreur de la table. Elle a sorti trois joueurs (et donc quadruplé son tapis) grâce à un peu de chance et des calls inspirés. Je me maintiens tant bien que mal et évite autant que possible de jouer contre elle. On arrive en table finale et la petite dame continue à malmener la table et à sortir les joueurs. Les blindes augmentant (trop) vite, pour mon petit tapis, je me retrouve contraint à des manœuvres désespérées et je me vois déjà sorti lorsque mon tapis avec As-7 à la grosse blinde est suivi par le joueur au bouton qui avait juste callé. Heureusement pour moi, le croupier à la bonne idée de mettre une couleur à carreau sur le tableau ! Bilan de l’opération : je suis toujours en jeu après avoir gagné ½ petite blinde… Quelques mains plus tard, mon adversaire malheureux à la couleur se fait sortir par la chipleadeuse, et nous ne sommes plus que quatre pour trois places payées. Je suis short-stack avec un peu moins de trois grosses blindes et, forcément, un type balance son tapis sur ma blinde. Je regarde mes cartes : Valet-9 à trèfle. Si je le laisse me voler, je n’aurai plus que 5 mains à jouer avant de mourir de blindes… Je suis. Il révèle un petit As, qui sera suffisant pour m’éliminer à la bulle, pour au moins la troisième fois depuis mon arrivée à Vegas. Je pense détenir un genre de record, je ne sais pas si ça vaut quelque chose…
Phix, qui est arrivé peu de temps avant mon élimination, me gratifie d’un ̎"T’es con… Pourquoi t’as suivi ?" Je lui explique, comme je viens de le faire ici, pour l’entendre enchaîner : ̎Ben oui, mais t’étais à la bulle, t’avais encore le temps !̎  Probablement pas faux… M’en fous, j’ai le record du nombre de bulles !
Après un dernier p’tit dej’ au buffet du Harrah’s, on va récupérer nos valises.
Dernier regard par la fenêtre de ma chambre au 26ème étage :
 
Dernier coup d’œil sur le jardin du Flamingo en attendant l’ascenseur :
 Et dernier verre à la Bill’s Poker Room :
 Après ça, on a continué à glandouiller mollement en attendant notre avion.
 
À l’issue de près de 11h de vol, Phix a poussé un cri d’horreur en entendant le capitaine annoncer une température au sol de 18° !
Voilà. Vegas, c’est fini pour cette année, baby.
Il me reste encore quelques photos et vidéos à poster, je vais essayer de faire ça cette semaine.